Toutefois, en raison de la grande guerre, l'application de ce premier code de la route ne commencera réellement qu'en 1921.
Le tout premier permis de conduire a vu le jour en 1893 et, à l'époque, portait le nom de certificat de capacité. Il n'était pas encore question de connaissances du code de la route, puisque celui-ci n'existait pas. Pour obtenir le certificat de capacité, il suffisait de montrer que l'on savait démarrer et arrêter son véhicule et le faire circuler.
Peu de temps après la publication du premier code de la route, les premières restrictions de vitesse, ainsi que les conditions de retrait du certificat et certains contrôles médicaux pour les conducteurs font leur apparition, respectivement en 1927 et 1934.
Ce n'est qu'en 1954 qu'est mise en place la première grande réforme du permis de conduire avec la catégorisation en fonction des véhicules, des différents permis de conduire et la création des permis A, B C D : permis moto, permis auto véhicule léger), permis transport de marchandises (véhicule lourd), permis transport de personnes (véhicule lourd). Devant l'augmentation du nombre de véhicules, la vitesse est limitée à 60 km/h en ville pour les voitures et 50 km/h pour les poids lourds. L'assurance obligatoire pour les conducteurs se met aussi en place.
En 1957, les connaissances théoriques sur le code de la route sont obligatoires, mais il ne s'agit pas encore de l'examen comme on le connaît aujourd'hui. Les questions sont posées par l'examinateur dans la voiture.
Entre les années 1958 et 1965, les premiers alcootests apparaissent, mais ne sont utilisés que dans le cas de certaines infractions et il n'existe pas encore de taux maximum à ne pas dépasser.
En 1969 les titulaires d'un permis de conduire obtenu il y a moins d'un an ont leur vitesse maximale limitée à 90 km/h. Les routes françaises étant à l'époque limitées à 90 km/h, cette mesure n'était, du coup, effective que sur les autoroutes.
1970 voit les première contraventions liées à l'alcoolémie, avec des taux qui paraissent absurde aujourd'hui puisque l'infraction débutait à 0,8 grammes d'alcool dans le sang et que le délit commençait seulement à 1,2 grammes.
1972 est l'année décisive en matière de sécurité routière et de mesures de plus en plus nombreuses. Cette année est la plus meurtrière dans le domaine de la circulation routière, avec un pic de mortalité qui atteint plus de dix huit mille morts. Cette même année est créé le comité interministériel de la sécurité routière, ainsi que l'épreuve théorique du code de la route en salle, sur diapositives à l'époque, sous forme de QCM comme de nos jours.
La ceinture de sécurité devient obligatoire en 1973 à l'avant sur routes hors agglomérations. Les mesures vont s'enchaîner ainsi jusqu'à nos jours, avec en 1982 les réductions de vitesse par temps de pluie et l'abaissement des taux d'alcoolémie. En 1986 le contrôle technique est obligatoire, la conduite accompagnée apparaît en 1988 ainsi que la limitation à 50 km/h en ville. Le port de la ceinture devient obligatoire pour tout le monde en 1990 et en 1992 le permis à point fait son entrée, puis en 2002 le permis probatoire. En 2009 les radars de feux sont mis en places et en 2011 les avertisseurs de radars sont interdits. EN 2015 l'alcoolémie des nouveaux conducteurs passe à 0,2 grammes par litre de sang.
Toutes ces mesures, plus l'amélioration des infrastructures et des véhicules, additionné à de nombreuses réformes sur la formation des conducteurs portent leur fruit puis que de 18000 morts en 1972, la courbe n'a cessé de décroître pour atteindre le chiffre de 2947 tués en 2021, source : ONISR (Observatoire interministériel de la sécurité routière)